Les mitrailleuses.

Texte de Georges Delporte.

Durant les sanglantes batailles de la grande guerre, il ne fait aucun doute que l'artillerie va semer la mort parmi les troupes courageuses. Pourtant une part très importante des victimes sera due aux mitrailleuses et aux mortiers. Rien ne pouvait se faire sans une telle protection des premières et lignes de combat suivantes. Il ne faisait pas bon, alors et durant les assauts, de tomber vivant dans les mains de l'ennemi, quand on était servant de mitrailleuses. Alors que, des deux cotés, des troupes tombaient aux mains de l'opposant, celui-ci, plus nerveusement cherchait à se venger des hécatombes régulières. Lorsque les mitrailleurs devaient se rendre, il était d'usage d'arracher les signes distinctifs d'arme afin de se fondre dans le lot de prisonniers et échapper souvent à la vindicte des gagnants. Des veuves ont reçu de la part des frères d'armes, l'insigne de mitrailleur envoyé avec les derniers souvenirs du mort. Ces dignes veuves portaient le funeste souvenir en broche et en signe de deuil afin d'exprimer leur dignité de famille touchée par l'adversité et le malheur.